Écrit le 8 mars 2017

Tu te dis que ça commence très mal, lorsque dans l’introduction d’un article (hrmmm) scientifique ça te dit que comme les mécanismes de fonctionnement de l’acupuncture sont compliqués et restent à être expliqués. Et qu’il est difficile de construire des études là dessus. Alors là non! Ça n’a rien à voir. Voyons ça par l’exemple.

Because the mechanism for acupuncture is complex and continues to be elucidated, defining an acupuncture study that is closely placebo controlled and blinded is very challenging. Point selection, method of
acupuncture administration, and type of placebo administered can each greatly affect the outcome of a trial. Because acupuncture works through such complex endogenous mechanisms, individual
patient response, anatomic and physiological individuality, and overlap of neurologic input and output can confound data and make interpretation challenging.

http://dx.doi.org/10.1053/j.tcam.2014.03.001

Imaginons que l’on ne connaisse aucune des mécanismes de fonctionnement de l’aspirine contre la douleur. Comment vais-je faire pour prouver que ça marche?

  • A: Je pars sacrifier des rats pour étudier le fonctionnement physiologique de l’aspirine contre la douleur. Une fois les mécanismes décortiqués je pourrais clamer haut et fort que l’acupuncture ne fonctionne pas
  • B: Je commence par vérifier si en donnant de l’aspirine, la douleur est diminuée.

Avec suffisamment de bon sens, ce sera B. Mais je vais argumenter ce sur pourquoi A n’est pas la meilleure approche:

En cherchant vous verrez qu’elle inhibe la production de prostaglandines, qu’elle inhibe la cyclo-oxygénase, agit sur des hormones agissant dans la transmission d’informations douloureuses. Bien, en bon scientifique vous isolerez les différentes voies sur laquelle agit l’aspirine, pour voir laquelle a un effet contre la douleurs. Et là vous proclamerez fièrement que ça fonctionne contre la douleur. Mais…

Oui mais, il se serait passé quoi si l’on était tombé sur une molécule qui n’a aucun effet contre la douleur? On serait parti chercher une aiguille qui n’existe pas dans une meule de foin. De ça découle plein de choses:

  • C’est risquer de perdre beaucoup de temps.
  • Malheureusement à force d’obstination, on risque de rajouter des hypothèses sur notre hypothèse de départ que l’on risque aussi d’avoir du mal à prouver (par exemple: il existe d’autre voies de signalisation de la douleur que la molécule doit inhibée mais que l’on ne connaît pas encore, les outils actuels ne sont pas encore assez puissants ou ne conviennent pas, etc).

Pourquoi le A est une meilleur approche:

  • Déjà en tant que médecin (vétérinaire ou humain), lorsque vous voulez connaître l’efficacité d’un médicament, vous vous en fichez un peu des mécanismes, ce que vous voulez savoir c’est:
    • Dans quels cas je peux le prescrire (population, maladie, etc)?
    • Ben, l’efficacité: ça marche ou ça marche pas?
    • Les effets secondaires: est-ce que ce médicament vaut le coup?
    • Quelles sont les doses que je dois/peux administrer?
  • Elle ne nécessite pas nécessairement l’utilisation d’instruments d’analyses particuliers (pour l’être humain il existe des questionnaires, pour un animal une grille de notation sur l’activité de l’animal par exemple).
  • Simplifier le plus possible les expériences par rapport à la question posée.
  • L’on accumule des preuves solides pour nous indiquer que ça vaut la peine de continuer la recherche dans ce sens là.

 

En bref, argumenté que quelque chose a un mécanisme compliqué, ne veut pas dire que l’observation des ses effets l’est. Je pourrais faire exploser mille missiles nucléaires, sans connaître le mécanisme de la fission et des réactions en chaînes, que je pourrais démontrer que ça fait beaucoup de dégâts.

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Par Gabriel Tach | Commentaires? |

Écrit le 29 novembre 2012

Je ne suis pas des plus croyants, je vais très rarement à la messe, je ne prononce pas le bénédicité avant le repas… et je pourrai vous sortir une liste de ce que je n’ai pas fait et que j’aurai dû si j’étais un bon pratiquant. Mais ce dont je suis sûr c’est que je suis un scientifique, je suis bien plus assidue aux conférences et cours.

À propos de bénédicité, c’est pendant le repas que j’ai pensé à quelque chose. De nos jours, on parle de plus en plus d’extrémisme, est-ce du à une ferveur religieuse qui augmente, des manigances politiques, des intérêts privés ou une plus grande médiatisation du sujet? Franchement, je n’en sais rien. Mais je me pose la questions sur le place qu’a un scientifique dans une société religieuse ou non.

On a tous l’image d’un scientifique athée, qui ne crois pas en Dieu mais strictement et seulement en sa science; et que ceux qui ont une opinion religieuse sont ces frustrants créationnistes (qui ne sont pas des scientifiques soit dit en passant).

C’est faux, il y en a! C’est juste que le discours religieux n’a rien à voir avec le discours scientifique, et qu’un scientifique n’a pas de raison de clamer haut et fort sont appartenance religieuse lorsque qu’il publie ses résultats. C’est un peu comme si je publiais un papier scientifique et que je criais que je suis un Furry (ou peer review en anglais), imaginais donc la tête que feraient les lecteur de mon article. J’arrive bien le voir et c’est bien drôle.

 

La nature de la pensée scientifique est incompatible avec la croyance religieuse.

Je m’explique, la science part en général d’observations concrètes. Des ces observation on fabrique des théories puis des modèles, l’on finit par des expériences qui permettront de valider ou de rejeter la théorie. Sans expérience, la théorie reste de la théorie, et ce n’est pas scientifique. Sans preuve, pas de science. La preuve doit pouvoir être reproduite et répétée, sinon ce n’est pas une preuve. C’est relativement simple.

Certains me rétorqueront que la science, même avec des preuves c’est déjà trompé. C’est vrai, et il faut garder à l’esprit que la science n’est pas parfaite et évolue. Il y a des erreurs de parcours et il y en aura toujours. Ce qu’il faut c’est que l’on se rende compte rapidement de l’erreur et qu’on reprenne le droit chemin pour atteindre le rêve de tout scientifique qui est d’atteindre la Connaissance (en plus d’être riche et célèbre).

La science est une dame curieuse, qui pose des questions sur le monde et sur ce qu’elle sait de ce monde.

 

A l’opposé, la Religion part avec beaucoup de préconçus et l’on doit faire confiance aux hommes qui ont contribué à ces préconçus. Les textes religieux, aussi divins soient-ils ont été écrit par des Hommes, copiés et transmis par les Hommes.

Je vais parler plus concrètement, la Bible n’a pas été écrite sur le vif, lors de chaque miracles, de chaque interventions divines, de bonnes actions par nos saints… Ce sont souvent des paroles qui ont été transmises et rapportées à travers plusieurs personnes avant d’être posés à l’écrit (vous connaissez tous le téléphone Arabe). Cela n’enlève en rien le sens religieux, mais cela rajoute tous les problèmes de la transmission de la mémoire humaine. De plus, les textes sont à replacer dans leur contexte historique, et le mode de pensé des gens. Selon moi, beaucoup de personnes (aussi imminentes soient-elles) ont une interprétation parfois mal tourné car les lecteurs de la bible ignorent (volontairement ou non) ce contexte, ce qui est une grave erreur.

Et c’est que dans ce contexte que les valeurs morales peuvent avoir un sens… ou pas. Tout dépend du contexte et si c’est encore applicable à l’époque actuel?

Une autre erreur est de prêter des vérités scientifiques à des textes religieux qui n’en ont pas la prétention (il y avait un site qui recensait les contre-vérités, dès que je l’ai retrouvé, je le mettrai à disposition)! Avez-vous déjà lu des textes d’anciens philosophes et savants qui cherchent à partager leur savoir? Je veux dire, eux aussi faisait des dessins, des schémas, expliquaient par étape comment ils pensaient que quelque chose fonctionnait; c’est ce que l’on fait encore maintenant, alors pourquoi pas la Bible si elle voulait transmettre des savoirs scientifiques ou techniques?

Mais ça c’est pour jouer à qui qui a le plus de Science dans son bouquin. Le jeu est facile, prendre des passages obscurs et en avoir une interprétation très métaphorique. Ce qui est bien loin de la pratique actuelle en science, le but est d’être clair et de se faire comprendre, à l’aide de dessins s’il le faut.

Enfin, clair… ça dépend, donnez moi des schémas et formules de la dynamique des fluides ou de chimie organique, j’aurai bien du mal à vous avouer que j’y comprends la moindre petite chose. Au mieux je vous dirai que les dessins sont jolis.

 

Un religieux peut être scientifique, un scientifique peut-être religieux; mais qu’ils ne mélangent pas les patates avec des fraises (j’ai soudainement envie de fraises), entre elles la science et la religion sont incompatibles, mais lorsqu’elles travaillent chacune de côté à faire ce qu’elles savent faire, il n’y a pas de problème.

Guettez le jour où un article vétérinaire sera fait par un Furry!

 

La prochaine réflexion sera celle du type qui se croit scientifique, ce sera plus marrant, warf!

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Par Gabriel Tach | Commentaires? |

Écrit le 23 août 2012

Un bref article pour aujourd’hui.

Et encore sur les pseudo-sciences. Je suis énervé, consterné et bouleversé. Et que l’on puisse s’y faire de l’argent dessus tout en sachant que ça ne marche pas, me paraît encore plus malhonnête. En passant au super marché avec un ami – juste pour acheter innocemment quelques articles sans grande valeur nutritive (nomnom, café) – on c’est un peu attardé sur les rayons et je suis tombé sur…

Une boisson pour éliminer les toxines avec tous les bons produits qu’il faut pour éliminer les toxines, je vais vous citer quelques ingrédients qui me viennent en tête: quelques acides aminés (ce sont les briques essentielles pour les protéines, si je ne me trompe il y avait l’asparagine, qui est aussi un diurétique), des extraits naturelles de deux trois plantes, des sucres, de l’eau et du citron (peut-être comme conservateur et pour le goût).

Je n’y ai pas goûté, mais on vous vend une eau pour pisser. Non, pour cette fois-ci, je ne mâche pas mes mots, on vend de l’eau pour pisser. Si quelqu’un essayait de me revendre un tel truc, je me serais mis à lui courir après en tentant de lui mordre les fesses, foi de chien, Grrr :E ! Bon à la limite, si j’avais une légère hypertension (dans laquelle les diurétiques sont conseillés, ces molécules vous faisant produire plus d’urine, vous perdez des liquides, et donc moins d’eau dans le sang, d’où une pression moins importante), mais encore là j’aurai préféré un médicament dosé et adapté au traitement.

Revenons en à la boisson, elle n’a en soit rien de bien formidable, sauf que le producteur veut vous faire acheter de la poudre de perlimpinpin. Jusqu’ici on n’a pas encore prouvé qu’il n’existe de plantes, boissons, rituels chamaniques et autres qui puisse vous détoxifier… car tout cela est fondé sur une supercherie, celle des toxines: on aurait besoin de faire des « cures de détox » (sic!) car les bactéries dans notre colon produisent des toxines…

Oui, la flore bactérienne peut se détraquer et mettre en place un terrain apocalyptique qui peut vous faire tomber malade, dont l’une des conséquences les plus visibles peut être la diarrhée (ce que je concède, est terriblement désagréable). Mais là soit vous attendez que ça passe, soit vous prenez des médicaments. Si vous voulez éviter de tomber malade à cause de ça, soignez votre bonne petite flore bactérienne qui est là pour quelque chose (participer la digestion et non pas pour vous rendre malade), entretenez un bon hygiène de vie, faîtes attention à la conservation et cuisson des aliments, et surtout, par pitié, lavez vous les mains.

Pour en revenir à la boisson, vous pouvez en acheter si vous le voulez et si vous y tenez, vous pouvez en discuter avec moi (je reste ouvert à toute discussion, je ne demande qu’à être convaincu)… ce qui m’énerve c’est que l’on veuille vendre quelque chose comme bon pour la santé alors que jusqu’ici l’on n’a pas de preuve tangible que ce soit vraiment bon pour la santé.

Et puis, ça se trouve, c’est délicieux les acides aminés au citron.

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Par Gabriel Tach | Commentaires? |

Écrit le 23 juillet 2012

Je n’aime pas l’expérimentation animale, je préfère travailler sur des cellules que l’on a fait se multiplier dans une éprouvette, bidouiller des algues ou cultiver des bactéries génétiquement modifiées. Non, réaliser des expériences sur des animaux (à moins qu’elles soient inoffensives et ne portent ni atteinte à l’intégrité physique ou psychique de l’animal, il y en a) c’est vraiment pas mon truc. C’est pas gnarf 3:.

Non, je n’aime pas, mais je ne condamne pas non plus. Les étudiants que j’ai rencontré, les doctorants et les chercheurs n’ont jamais montré grand plaisir à sacrifier un animal pour la science. D’ailleurs ce n’est pas pour tuer des souris, des grenouilles ou des poissons que l’on fait ça: autant alors devenir dératiseur, pêcheur et pour les grenouilles… heu…. Après, parmi mes camarades se cache peut-être des psychopathes, un peu comme ces pompiers qui allument des incendies 3:.

À la base, tout sujet de recherche commence par l’élaboration d’un dossier: sujet de recherche, explications théoriques, matériel nécessaire (outils et animaux), collaborateurs (chercheurs, techniciens, spécialistes…). Notez bien le « matériel nécessaire », auquel j’ai précisé « animaux », n’y voyez pas un côté Descartien où je vois l’animal comme une machine, pas du tout; prenez le dans le sens expérimental. Le matériel expérimental aurait pu tout aussi bien être constitué de cobayes humains.

Le dossier, va ensuite se balader par plusieurs comités: collège scientifique, comité d’étique, secrétariats divers, trésorier, etc. Chacun va y apporter de son avis. Dont celui qui nous intéresse, un avis éthique. Le comité éthique rassemble souvent plusieurs chercheurs mais pas exclusivement, et il est renouvelable (on ne retrouvera pas forcément le même vieux rabougri, on pourra y trouver des vieux un peu plus jeune, et des jeunes pas encore vieux). Ils doivent être au courant des lois sur le bien-être animal, mais aussi sur les différents besoins (taille des cages, nourriture, calme, propreté, nombre maximal d’individu sur un même espace). Et ils peuvent avoir des inspections.

Ensuite un chercheur ne travaille jamais seul, je n’ai pas encore rencontré un seul article qui n’implique qu’une seule personne. Donc bon, le savant fou qui travaille seul dans son laboratoire, c’est une image de roman. Donc pour pouvoir faire des choses tordues, machiavélique et terrible, il faut que tout le personnel de laboratoire ait l’esprit mal tourné.

Je déteste que l’on sorte de vieilles images qui datent déjà de plus d’un demi-siècle et qui n’ont rien à voir avec l’état de la recherche maintenant, et qui même à l’époque étaient exceptionnelles. Mettre en avant des photos atroces (oui j’ai dit atroce, je les trouve atroce, comme la plupart des gens), avec des chiens auxquels on a greffé la tête d’un autre chien, des photos de singes qui ont du plexiglas à la place d’une partie du crâne, etc. Non, non et non. Ce serait comme mettre en avant des photos de scènes de crimes, de criminels qui ont un lien de parenté (plus ou moins éloigné) avec des activistes anti-recherche.

Pour ceux qui croient que l’on fait de la vivisection tous les jours ou très souvent en labos… non. Si je dois étudier le fonctionnement du système immunitaire d’une souris, je ne vois pas l’intérêt de la disséquer vivante, de lui récupérer les ganglions, la rate et le thymus pour les analyser ensuite au microscope, tandis que l’animal tressaute morbidement de douleur. Yurk 3:. Les expériences qui nécessitent un animal vivant et exposé directement à des souffrances sont rares: ce sont les expériences sur la douleur, ou qui ne peuvent pas exploiter d’antalgiques, anesthésiques et des calmants (mais là, je ne vois pas quelle type d’expérience peut nécessiter ça), et ces expériences sont strictement contrôlées. Si l’animal souffre, à cause de l’expérience, on met fin à l’expérience, et si on doit en arriver là, abréger ses souffrances.

De plus, la douleur est un biais, l’animal stressé ne réagira pas de la même manière que l’animal détendu ou du moins dont on évite tout stress inutile… et qui sait à quel point la douleur est source de stress! Si je sais que l’animal a souffert, je rejette l’étude scientifique, elle n’a pas grand intérêt car les résultats ne sont plus acceptables (scientifiquement et éthiquement).

Une autre chose, on ne saute pas directement sur un modèle animal, si on le peut on travail d’abord, sur des bactéries, sur des tissus ou des cellules humaines ou animales misent en cultures pour déjà observer les effets in vitro. L’hypothèse est que ce qui s’observe dans l’éprouvette a de forte chance de fonctionner chez l’organisme entier… mais il faut vérifier car les interactions entre cellules dans un organisme est fort complexe, et peut influencer sur le fonctionnement de molécules étudiées. Par exemple, les anti-oxydants semblent prometteurs dans l’éprouvette, mais n’ont que peu ou pas d’effet, voire sont nocifs chez un organisme entier!

Certaines disent que l’on peut directement utiliser des cobayes humains (d’autres seraient même partant d’utiliser directement des prisonniers), comme on demande à des volontaires de tester des molécules prometteuses avant leur mise en vente en pharmacie. Ce n’est pas aussi simple. Ces études ont deux buts: vérifier que la molécule est bien active et fait ce que l’on en attend, et quels sont les effets secondaires chez l’homme (la population en général). Les animaux de laboratoires (à quelques exceptions prêt) ont spécialement été sélectionné pour avoir une variété génétique très faible, ont des mutations connues (par exemple des souris de laboratoire qui naissent sans système immunitaire) et on sait plus ou moins à quoi s’attendre en les faisant se reproduire entre eux.

De plus les souris se reproduisent de façon exponentiel! Si vous avez besoin d’un grand nombre de sujet avec la même mutation, quelques semaines suffisent. Imaginez faire ça chez l’homme… avec les problèmes éthiques que cela soulèverait d’avoir des enfants cobayes. Et dire que ça ne choquerait pas certains de vouloir utiliser des enfants cobayes, plutôt que des animaux de laboratoire spécialement élevés pour les besoins de la recherche et avec une durée de vie naturellement plus courte que celle d’un être humain.

 

Les animaux de laboratoires, je les considère comme de petits héros des temps modernes, leur sacrifice apportant des informations à la science et voir même à leur propre espèce. Et je peux vous dire que le jour où l’on n’aura plus besoin d’utiliser d’animaux de laboratoire, mais des modèles informatiques suffisamment proche de la réalité ou d’autre alternative, je serai le premier heureux.

Mais je peux déjà me contenter de voir plus de gens comprendre que les scientifiques ne jouent pas à refaire le docteur Frankestein, et que ce ne sont pas non plus des sadiques qui aiment à tourmenter les animaux.

 

La photo de l’article a été prise par Eric Eh?, œuvre sous licence creative commons.

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Par Gabriel Tach | Commentaires? |

Écrit le 19 juillet 2012

J’ai fait un cauchemar, je me faisais poursuivre par des prêtres et des fidèles d’une église qui voulaient ma perte (sans toutefois me vouloir mort, c’était plus subtil), et m’éloigner de ceux que j’aime et me faire un lavage de cerveau. J’aurai préféré rêver que j’étais un chien qui fait se enlever par des extraterrestres, gnarf :3. Dur.

Je ne suis pas un fervent pratiquant et je me pose beaucoup de questions, quant à la religion et son rapport avec la société actuelle. Notamment lorsque la religion s’attaque à la science (l’inverse ne me plaît pas tout à fait non plus). Dans mon rêves, en dehors des menaces que me faisaient les hommes de religion, il y avait aussi l’impossibilité de parler et de discuter sainement avec mes persécuteurs. Normal allez vous me dire. Mais non, ils n’étaient pas prêt à prêter oreille attentive.

Ceci n’est peut-être pas tout à fait éloigné de la réalité.

Actuellement je lis des livres de Stephen Jay Gould, un évolutionniste plus que convaincu et qui a travaillé une bonne partie de sa vie sur l’amélioration de la théorie de ce bon vieux Darwin: en comprendre les différents aspects, les subtilités et les conséquences. Lire les textes de vulgarisation et les essais de Gould sont un véritable plaisirs, tant ils sont illustrés, les gros mots scientifiques sont esquivés le plus possible ou, dans de rare cas où l’on ne peut pas s’en passer, ils sont trrrèèès bien expliqués.

L’étude de l’histoire des sciences m’a toujours semblé ennuyeux, une matière crées par les professeurs pour faire souffrir les élèves, à jouer à celui qui se souviendra du nom de famille le plus long et le plus compliqué d’un imminent scientifique et de pouvoir faire passer un examen en plus aux étudiants. Mais avec Gould, cela devient bien plus intéressant. Il nous présente le cadre de pensé des scientifiques à l’époque et ce qui les a mené à l’erreur (idées préconçues, fausses pistes et utilisation des méthodes douteuses).

Et le créationnisme revient sous plusieurs formes à différentes époques, jusqu’à ce que Darwin arrive et chamboule tout avec la sélection naturelle, les physiciens et chimistes commencent à dater l’âge de la terre (au delà des 4000 ans que certains créationnistes semblent affectionner), et malheureusement le racisme prendra encore du temps à disparaître (on n’aura pas évité l’eugénisme… et le nazisme).

Pour en revenir au créationnisme, les scientifiques ont abandonné au fur et à mesure cette science qui n’était finalement devenu qu’un cul de sac, et la théorie darwinienne de l’évolution était bien plus rationnelle et surtout, reposée sur de solides preuves. Les créationnistes actuels sont des pseudo-scientifiques qui cherchent dans la Bible une interprétation mot à mot… que seuls des extrémistes préconisent.

Finalement ils ne font même pas un bond en arrière, mais se mettent les doigts dans les yeux, ignorant par la même que la Bible a été écrit par des hommes – aussi saint aient-ils été – en des périodes particulières (la Bible n’est pas seulement une sources de leçons morale, mais aussi une éloge à la religion chrétienne, son essor et sa diffusion). La Bible est pleine de métaphores, de mythes… et quelques réalités historiques (mais romancées va t-on dire). Mais pas de vérités scientifiques… Bon, ok, en fouillant bien on peut trouver des trucs, mais en sortant les phrases de leur contexte, en les contorsionnant et en les réinterprétant à sa sauce.

Non, la Bible, comme tout autre livre religieux n’est pas une revue ou un manuel scientifique. Et soyons francs, la science avance, des articles deviennent obsolètes, des manuels datés… et on avance avec quelque chose de mieux. On ne s’amuse pas à fouiller dans des articles obsolètes pour ressortir de vieilles théories toujours obsolètes et les présenter comme une vérité universelle. À la limite… certains pourraient trouver dans les écrits religieux une source d’inspiration. Mais l’utiliser comme cadre de pensé, me paraît tordu, et c’est risquer de se trouver immédiatement le bec dans l’eau.

 

La même critique s’applique pour les autres écrits religieux. Chers amis, soyez croyants, soyez athées, soyez agnostique, soyez ce que vous voulez, mais gardez votre esprit ouvert et rationnel, trouvez la vérité scientifique là où elle semble être: sur ce que vous étudiez.

Et un petit exemple pour la route, une amie était en train de se convertir, en dernière année de licence elle me dit tout franchement «Les êtres vivants sont constitués d’une façon très complexe, je ne vois que Dieu pour avoir pu réaliser une telle œuvre». Je n’ai rien dit. Il n’y a pas grand chose à dire. Enfin si, aussi complexe un problème est-il, la complexité n’est pas la preuve de la création par un être supérieur. La sélection naturelle, arrive très bien à l’expliquer et n’oublions pas que c’est un phénomène qui a pris des milliards d’années (il aurait commencé il y a environ 3,8 milliard d’années).

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